Mémoires du Mouvement Ouvrier

Cris du patronat et de leurs valets

Cris du patronat et de leurs valets

Des exemples comme ceux qui suivent, il en existe à la pelle. N'hésitez pas à en laisser dans les commentaires, on va enrichir la rubrique.

 

 

Juin 1869

Le 11 juin un mouvement de grève dans les mines s’étend dans l’industrie textile. 400 filateurs de laine d’Elbeuf crée une union corporative et une chambre syndicale et réclament un tarif. Ils veulent ouvrir des discussions avec les patrons. Ceux-ci tentent d’embaucher à Louviers, Lisieux, Reims, Vienne, Romorantin, Verviers, mais ceux qui viennent sont mis au courant de la situation par les grévistes et repartent aussitôt. La grève continue partout ; le ministère de l’intérieur veut une répression rapide et exemplaire contre ces gens qui selon le préfet de la Seine-Inférieure, « ont la prétention de ne travailler que 10 heures et de toucher le salaire actuel de 11 et de 12 heures »

 

Novembre 38

Paul Reynaud président du conseil :

« Je vous annonce qu’en France, la semaine des deux dimanches a cessé d’exister »

 

1953

Et Mr Laniel d’argumenter : Est-il normal que des services publics en arrivent à compter presque autant d’agents retraités que d’agents en activité. N’est-ce pas Mr Jules Moch lui-même qui, avec raison et courage, dans un discours célèbre, a déclaré qu’à l’age de la pénicilline les régimes de retraites doivent être adaptés ».

 

Dans le courrier Cauchois du samedi 15 août à nouveau l’édito revient sur les grèves :

« Personne ne peut ignorer que depuis une cinquantaine d’années la longévité de la vie humaine a très sensiblement augmenté, ce qui a poussé le gouvernement, avec juste raison, à aligner la retraite des entreprises publiques sur celui de la retraite des fonctionnaires.

Personne ne peut ignorer non plus que si  l’age de la retraite actuel était maintenu le nombre de cotisants serait rapidement égal sinon inférieur à celui des retraités » cet article se conclut par une question et une réponse : « Pour ou contre la dictature des syndicats. Pour notre part nous sommes contre ».

Et Laniel s’écrit : « Le jour où je donnerai satisfaction à vos revendications, ce ne sera pas avec de la fausse monnaie ». Et de poursuivre : « le gouvernement a arrêté désormais sa ligne défensive. Il n’y aura pas de pourparler avec ceux qui n’auront pas repris le travail demain ».

 

Arrêté du préfet de Seine Inférieure 1830

« Vu les rapports à nous adressés, depuis plusieurs jours, et desquels il résulte que des malveillants ont parcourus différentes communes de l’arrondissement de Rouen, où il existe des établissements industriels, pour tâcher d’exciter les ouvriers au désordre par de coupables insinuations,

« Vu plusieurs des lettres et invitations qui ont été colportées dans lesdits établissements, afin de déterminer les ouvriers à former des coalitions contre les maîtres et à leur imposer des conditions contraires à l’ordre public et à la liberté de l’industrie etc. . .

 

Les lettres patentes de 1781 renouvellent celles de 1749 en y « ajoutent les précautions qui nous ont paru capables d’entretenir la police et la subordination parmi les ouvriers ». Le roi fait « défense à tous les ouvriers de s’assembler, de cabaler entre eux pour se faire placer les uns les autres chez des maîtres ou pour en sortir. . . »

 

M. Musse chef de la police municipale devant la commission d'enquête parlementaire sur la Commune de Paris:

"Il y a une foule de causes secondaires de l'insurrection. par exemple, l'Exposition universelle de 1867 a eu des résultats facheux au point de vue social et moral. On a eu tort d'autoriser des cafés-concerts dans les quartiers populeux et pauvres. L'ouvrier ne remporte de ces exhibitions qu'un sentiment d'envie; il est mécontent de sa position; ses plus mauvais appétits sont surexcités par le spectacle de ces chanteuses en robes légères qui viennent parader devant lui."

 

30 avril 1906: M. Barthou ministre des travaux publics

"Aucun gouvernement, si avancé soit-il, ne saurait tolérer de la part de ses fonctionnaires et de ses agents la désertion du service, et c'est pourquoi aucun gouvernement ne pourra, à aucun moment, admettre ou reconnaitre l'existence des syndicats de fonctionnaires"

 

29 avril 1848: Leballeur-Villiers maire de Rouen après les journées de barricades

"Ouvriers,

C'est avec douleur que vos magistrats se voient forcés de vous parler le langage de la sévérité et du blâme le plus énergique, au lieu de vous exprimer les sentiments de sympathie et d'affection qu'ils ont pour vous...

Rentrez donc, rentrez de suite dans l'ordre et le calme; quittez la voie publique pour vous livrer à vos travaux, à vos occupations habituelles, et vos magistrats oubliéront un moment d'égarement, pour ne plus s'occuper, avec une constante sollicitude, que du soin d'apporter toutes les améliorations possibles à votre position"



15/05/2012
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